Covid-19 : le gouvernement prêt à nationaliser des entreprises en difficulté









 Face à la crise économique engendrée par la pandémie de Covid-19, le locataire de Bercy se dit prêt, pour sauver nos fleurons industriels, à prendre les mesures qui s’imposent, y compris à nationaliser certaines entreprises. Une déclaration qui paraissait impensable il y a encore quelques mois.

Tous les regards se tournent vers Air France

Pour l’instant, pas de précisions sur les entreprises concernées, mais tous les regards se tournent vers Air France-KLM. La compagnie aérienne, qui a vu son cours de bourse s’effondrer, devient une proie sur les marchés, mais plus fondamentalement vit la crise la plus grave de son histoire, avec un trafic réduit de 90 % et un recours massif au chômage partiel. Le scénario évoqué ces derniers jours était plutôt une montée au capital juste en dessous de ce seuil de 30 % (l'Etat est premier actionnaire avec 14,3 % des parts), ce qui n’est pas sans poser quelques problèmes. Car dans ce contexte, les autres actionnaires verraient leur pouvoir amoindri, sauf à accroître également leurs participations. L’Etat néerlandais détient 14 % du capital, au terme d'un raid surprise mené en février 2019. Les compagnies aériennes américaine Delta Airlines et chinoise China Easter Airlines possèdent chacune 8,8 % des actions du groupe.

 Le mot nationalisations est chargé de sens, politiquement bien sûr, mais il a aussi des implications techniques. Deux modèles sont possibles, comme l'a montré le débat qui s'est tenu au moment des privatisations de 1981 : détenir au moins 51 % du capital et pour cela il faudrait lancer une OPA, une obligation pour tout actionnaire possédant au moins 30% du capital d’une entreprise. Deuxième option : une nationalisation à 100 %, ce qui s'inscrirait dans le cadre d’une expropriation à des fins d’intérêt général, et imposerait alors d’indemniser les actionnaires (le cas s’est présenté en 1981). Mais ce ne sont pas les seules hypothèses possibles. Bruno Le Maire a aussi indiqué que l'Etat pouvait prendre des participations ou recapitaliser. "Nationaliser, c'est un terme facile à comprendre, mais en l'employant le gouvernement veut surtout envoyer le message que l'Etat protège" décrypte Mathieu Plane, économiste à l'OFCE. 

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