Coronavirus :espoir le Plaquenil Hydroxychloroquine






source https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/03/20










En France, Didier Raoult, qui dirige à Marseille l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée Infection, s’est fait l’ambassadeur de cette approche thérapeutique.
Dès le 25 février, il la présentait dans une vidéo intitulée « Coronavirus : fin de partie ! » Dans la foulée de résultats chinois encourageants, mais encore fragmentaires, les équipes de l’IHU se sont mobilisées pour monter en urgence un essai clinique, dont Didier Raoult a dévoilé de premiers résultats lors d’une conférence retransmise en vidéo le 16 mars. Les diapositives mises en ligne montraient une chute spectaculaire de la charge virale des patients traités, plus encore chez ceux bénéficiant en outre d’un antibiotique, l’azithromycine, dont les équipes de l’IHU avaient noté l’intérêt dans d’autres affections respiratoires virales.


Chute massive

L’évolution de la concentration virale dans des prélèvements naso-pharyngés chute massivement pour tomber à zéro entre le 5e et le 6jour chez les patients ayant bénéficié des deux molécules, alors que, dans un groupe témoin non traité (personnes ayant refusé d’entrer dans le protocole ou prises en charge dans un autre hôpital), près de 90 % des échantillons sont encore positifs après une semaine. Parmi ceux traités uniquement par hydroxychloroquine, 70 % ont une charge virale négative au 6jour, la proportion étant de 12,5 % dans le groupe non traité.
Autre enseignement, l’échec du traitement chez deux personnes conduit les chercheurs à s’interroger sur la présence de souches virales distinctes, ou sur des susceptibilités individuelles dans la métabolisation du traitement – le fait qu’il s’agisse d’une mère et de son fils penchant pour cette seconde hypothèse.
« Notre étude présente certaines limites, notamment la petite taille de l’échantillon, le suivi limité des résultats dans le temps et l’abandon de six patients, concluent Philippe Gautret, premier auteur de l’étude, et ses collègues. Mais, dans le contexte actuel, nous pensons que nos résultats devraient être partagés avec la communauté scientifique. »

 L’Organisation mondiale de la santé (OMS) vient de rajouter l’hydroxychloroquine dans les recherches prioritaires contre le nouveau coronavirus, précise Yazdan Yazdanpanah. Il confirme aussi qu’un essai randomisé (comparant le traitement par Plaquenil à un placebo dans deux groupes tirés au sort) débute dans plusieurs centres français, et devrait ensuite s’étendre à d’autres pays d’Europe. La question se pose aussi d’évaluer l’hydroxychloroquine en prévention, chez des personnes à risque de contracter le virus, comme les soignants.
En attendant, des hospitaliers en administrent déjà à titre compassionnel à des patients, et de nombreux hôpitaux, à l’étranger, contactent l’IHU marseillais pour s’informer du protocole suivi. Ces derniers jours, des rumeurs de ruée dans les pharmacies de ville pour obtenir ce médicament, pourtant uniquement disponible sur prescription médicale, ont enflé.

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 https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/03/20/l-

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