A votre santé ! (4/4) : Les malades du capitalisme






INTERVENANTS

Peut-on établir une corrélation entre précarité et maladie mentale ? Si le capitalisme ne crée pas des fous, il crée en tout cas des normes : la rationalité néolibérale tend en effet à imposer sa propre définition du sain et du pathologique. Une définition qui peut se muer en outil de contrôle…


Séance d'électrochocs à l'hôpital psychiatrique Sainte-Anne à Paris, France en 1946.
Séance d'électrochocs à l'hôpital psychiatrique Sainte-Anne à Paris, France en 1946. 
Crédits : Keystone France - Getty

Quatrième et dernier épisode de notre série consacré à l’économie du soin. Hier, nous avons examiné l’architecture de notre système de santé, fragilisé par l’influence croissante des logiques du privé ; aujourd’hui, ce sont les liens entre néolibéralisme et santé mentale que nous allons explorer.
« Le contrôle de la société sur les individus ne s’effectue pas seulement par la conscience et par l’idéologie mais aussi dans le corps et par le corps. La médecine est une stratégie biopolitique. » Voilà ce qu’affirmait Michel Foucault en 1974 lors d’une conférence à Rio. Si pour le philosophe, la psychiatrie constitue un outil de contrôle social, c’est aujourd’hui le concept de santé mentale qui est pointé du doigt par certains psychiatres. Un concept qui serait devenu selon eux un instrument au service de notre système économique néolibéral. Non seulement la dimension sociale de la maladie mentale semble aujourd’hui niée, mais la souffrance psychique apparaît également comme un outil de normalisation particulièrement efficace.








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