Wistiki, le capteur pour retrouver ses objets perdus, lève des fonds et se prépare aux grandes enseignes | FrenchWeb.frFrenchWeb.fr

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La start-up parisienne – mais lyonnaise et lilloise de cœur pour ses fondateurs – Wistiki vient de boucler un tour de table qui valorise la structure à 1,5 million d’euros pour une cession de 15% du capital auprès de business angels, soit 225 000 euros. La société fabrique un « Wist », un petit accessoire connecté qui s’accroche à tous types d’objets pour les retrouver à l’aide de son smartphone après les avoir égaré.
Cela fait deux ans que les trois frères à l’origine du projet - Bruno, Théo et Hugo Lussato – ont amorcé leurs démarches. « Hugo était ingénieur à Centrale Lyon. C’est lui qui a conçu le boîtier dans les laboratoires de l’école à Lyon avec l’appui du CNRS, et c’est avec ce prototype que nous nous sommes lancés sur MyMajorCompany » explique Bruno Lussato, co-fondateur et directeur général. Sur les 20 000 euros initialement demandés sur la plate-forme de financement participatif (sous forme de dons avec contreparties, ndlr), ils en récolteront finalement 81 000. Mais au-delà des montants réunis, c’est surtout de la visibilité que Wistiki a obtenue. « C’est après que les business angels nous ont approchés » reconnaît-il.
Le concept existe pourtant déjà et les acteurs se multiplient. On compte notamment les Américains Tile, SticknFind ou Bringrr, lui aussi financé en crowdfunding sur Kickstarter. « Notre innovation, c’est que Wist ne contient aucune puce GPS, mais un capteurbluetooth low-energy - un standard sorti il y a un an et demi – pour localiser l’objet ». Depuis l’application, l’utilisateur peut faire sonner ses clés, ou les retrouver grâce à un système de chaud ou froid. Mais s’il s’éloigne de plus de 30 mètres, le smartphone cesse de recevoir les ondes. Il retient dès lors le dernier lieu de localisation enregistré. Un petit bouton sur l’objet permet en retour de faire sonner le smartphone.
Grande distribution
Pour répondre au besoin de retrouver son portefeuille, son sac ou même ses clés au-delà des trente mètres, l’équipe travaille sur une plate-forme en ligne pour regrouper une communauté d’utilisateurs aptes à se rendre les affaires entre eux. Une sortie est espérée pour octobre explique M. Lussato.
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Avant cela, et grâce à ce tour de table fraîchement bouclé, les trois frères vont bientôt emménager dans leurs premiers locaux et renforcer leurs effectifs, en particulier avec des développeurs pour concevoir – déjà – la prochaine génération de produits. Reste-t-il encore à vendre. Pour cela, des commerciaux devraient également débarquer dans l’entreprise car une distribution dans les grandes enseignes – avec qui des discussions avancées sont déjà engagées – est prévue pour septembre prochain. Ces dernières prévoient déjà d’ouvrir des rayons entièrement dédiés aux objets connectés. « Le Wist est à 20 euros en prévente sur le site Internet actuellement, mais son prix sera légèrement révisé à la hausse lorsqu’il sera disponible dans les rayons des grandes surfaces, même si l’ordre de prix restera le même » prévient M. Lussato.
Partenariat avec un industriel 
Pour passer du stade expérimental – voire artisanal – à une commercialisation nationale, les co-fondateurs se sont associés à un grand industriel français dont le nom est jalousement gardé. Celui-ci se charge de mettre le produit aux normes européennes, une étape indispensable. « Ils nous font sortir du laboratoire ». Pour l’instant, « nous fabriquons les lignes de productions pour répondre à la demande en conséquence. Nous sommes déjà en rupture stock jusqu’en novembre en ce qui concerne les préventes ».
Mais ce grand groupe apporte aussi Wistiki ses connaissances en matière de normes américaines, car si le produit se veut made in France, les frères Lussato souhaitent le commercialiser « partout où les gens perdent leurs affaires, c’est-à-dire partout. Nous recevons des demandes d’Europe, du Moyen-Orient et plusieurs distributeurs américains nous ont déjà contacté. Nous n’excluons rien, mais avant cela, nous voulons éviter de nous disperser ».
Olivier HARMANT




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