Qu'est-ce que l'abstinence ? | GQ
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Alors qu'en France on se demande non seulement si sucer c'est tromper, mais aussi si posséder une famille illégitime c'est tromper, ou embrasser, ou rêver... voici donc l'infographie qui tue sur l'abstinence. Puisqu'elle est en anglais, voici les chiffres-clefs :
- Au Canada, 83 % des étudiants se considèrent comme abstinents s'ils prennent une douche ou un bain avec leur partenaire.
- 65 % s'ils se masturbent jusqu'à l'orgasme devant leur partenaire.
-59 % se considèrent comme abstinents s'ils touchent les organes génitaux de leur partenaire mais sans l'amener à l'orgasme.
- 44 % trouvent que c'est aussi ok si on suce/lèche son partenaire sans l'amener à l'orgasme (je n'arrive pas à savoir si on est dans les préliminaires, la torture ou la sexualité pure et dure et indéniable).
- Et 11 % s'il y a pénétration anale sans orgasme.
- Et 7 % s'il y a pénétration vaginale sans orgasme.
Ces chiffres sont totalement magiques puisqu'ils redéfinissent une normalité, ici étudiante, et canadienne – et je doute qu'on obtienne les mêmes résultats en France, aux Etats-Unis ou en Iran. Cette normalité-ci consiste à ne pouvoir se donner d'orgasme qu'à soi-même, y compris quand l'autre regarde. La partie génitale la plus compromettante n'est pas l'anus mais le vagin – la main étant quasiment dans le domaine public. Tout est question d'orgasme.
Ce qui se lit entre les lignes, celles d'une population qu'on imagine plutôt progressive, c'est que l'abstinence est purement liée à la reproduction. Sans éjaculation, point de procréation (dans l'imaginaire collectif, évidemment). Sans vagin, tout va bien. Finalement : est abstinente une personne qui se donne les moyens de ne pas avoir d'enfant, via une « méthode naturelle » dont on connaît les limites. Quand on s'abstient, on s'abstient d'enfants. Amusant, non ?