Les "dabistes" veulent "assécher" les distributeurs de billets
AP | 18.12.2009 | 17:42
Les syndicats des personnels chargés de l'entretien et de l'alimentation des distributeurs automatiques de billets de banque, plus communément appelés les "dabistes", ont entamé une grève illimitée vendredi pour exiger la revalorisation d'une prime de risque à hauteur de celle que touchent les convoyeurs de fonds.
Reste à savoir quel sera l'impact du mouvement sur l'alimentation des distributeurs automatiques de billets (DAB). De source bancaire, il y en a quelque 50.000 dans toute la France, dont 20.000 sont gérés par les dabistes et 30.000 par les banques elles-mêmes.
Selon les syndicats, le mouvement était bien suivi vendredi, surtout en province, notamment dans l'Ouest de la France. Les syndicats réclament une prime de risque de 230 euros pour les dabistes, comme les convoyeurs de fonds, alors que la direction leur propose 130 euros étalés sur l'année 2010.
Avec ce mouvement, les syndicats espèrent faire pression sur le patronat et le gouvernement en perturbant l'alimentation des distributeurs de billets, en pleine période de fêtes de fin d'année.
"Quand les distributeurs vont commencer à être asséchés, peut-être que le gouvernement va commencer à se préoccuper de nous", a expliqué vendredi à l'Associated Press le porte-parole de la CFDT Pascal Quiroga.
Lors d'une séance de négociations jeudi soir, "pour toute proposition, la partie patronale a annoncé une prime de risque valorisée à hauteur de 130 euros sur 2010", ont déclaré les syndicats CFDT, CGT, CGC, CFTC, FO et FNCR dans un communiqué commun.
Par ailleurs, le patronat a indiqué, selon les organisations syndicales, "que l'ensemble des métiers liés à l'activité DAB (distributeur automatique de billets) allait se transformer suite à des négociations en catimini avec le ministère de l'Intérieur".
D'après les syndicats, "à terme, seul le convoyeur/dabiste pourrait prétendre à l'attribution de la prime de risque convoyeur selon les zones criminogènes identifiées".
"Une nouvelle fois, les organisations syndicales sont mises devant le fait accompli et jugent le chantage patronal opposant la sécurité aux salaires inacceptable", dénoncent-ils.
Vendredi matin, la CFDT accusait par ailleurs la direction de la société de transport de fonds Brink's de "faire pression" sur les dabistes pour les empêcher de se joindre au mouvement.
"On appelle les salariés dabistes un par un et on les menace de licenciement s'ils ne prennent pas leur service sur le terrain", a affirmé Pascal Quiroga.
Les syndicats de dabistes espèrent le ralliement des convoyeurs de fonds pour bloquer totalement l'alimentation des distributeurs de billets.
Interrogée vendredi par l'Associated Press sur ce mouvement, la BNP-Paribas expliquait avoir un parc de 5.000 distributeurs dans toute la France, dont 20% peuvent être concernés par cette grève et uniquement des distributeurs "hors site", c'est-à-dire dans des gares ou des centres commerciaux.
"Même si ça ne représente que 20% du parc, on est attentif au mouvement, et s'il y a pénurie sur des distributeurs, on prendra les décisions qui s'imposent pour qu'il n'y ait aucun impact pour nos clients", ajoutait-on à la BNP.
Du côté de la Société générale, on observait vendredi que tout dépendrait "de la durée de cette grève", et que "certains DAB étaient susceptibles d'être affectés" sur les 4.500 dont dispose la banque. AP
SOURCE
nouvelobs.com
Les syndicats des personnels chargés de l'entretien et de l'alimentation des distributeurs automatiques de billets de banque, plus communément appelés les "dabistes", ont entamé une grève illimitée vendredi pour exiger la revalorisation d'une prime de risque à hauteur de celle que touchent les convoyeurs de fonds.
Reste à savoir quel sera l'impact du mouvement sur l'alimentation des distributeurs automatiques de billets (DAB). De source bancaire, il y en a quelque 50.000 dans toute la France, dont 20.000 sont gérés par les dabistes et 30.000 par les banques elles-mêmes.
Selon les syndicats, le mouvement était bien suivi vendredi, surtout en province, notamment dans l'Ouest de la France. Les syndicats réclament une prime de risque de 230 euros pour les dabistes, comme les convoyeurs de fonds, alors que la direction leur propose 130 euros étalés sur l'année 2010.
Avec ce mouvement, les syndicats espèrent faire pression sur le patronat et le gouvernement en perturbant l'alimentation des distributeurs de billets, en pleine période de fêtes de fin d'année.
"Quand les distributeurs vont commencer à être asséchés, peut-être que le gouvernement va commencer à se préoccuper de nous", a expliqué vendredi à l'Associated Press le porte-parole de la CFDT Pascal Quiroga.
Lors d'une séance de négociations jeudi soir, "pour toute proposition, la partie patronale a annoncé une prime de risque valorisée à hauteur de 130 euros sur 2010", ont déclaré les syndicats CFDT, CGT, CGC, CFTC, FO et FNCR dans un communiqué commun.
Par ailleurs, le patronat a indiqué, selon les organisations syndicales, "que l'ensemble des métiers liés à l'activité DAB (distributeur automatique de billets) allait se transformer suite à des négociations en catimini avec le ministère de l'Intérieur".
D'après les syndicats, "à terme, seul le convoyeur/dabiste pourrait prétendre à l'attribution de la prime de risque convoyeur selon les zones criminogènes identifiées".
"Une nouvelle fois, les organisations syndicales sont mises devant le fait accompli et jugent le chantage patronal opposant la sécurité aux salaires inacceptable", dénoncent-ils.
Vendredi matin, la CFDT accusait par ailleurs la direction de la société de transport de fonds Brink's de "faire pression" sur les dabistes pour les empêcher de se joindre au mouvement.
"On appelle les salariés dabistes un par un et on les menace de licenciement s'ils ne prennent pas leur service sur le terrain", a affirmé Pascal Quiroga.
Les syndicats de dabistes espèrent le ralliement des convoyeurs de fonds pour bloquer totalement l'alimentation des distributeurs de billets.
Interrogée vendredi par l'Associated Press sur ce mouvement, la BNP-Paribas expliquait avoir un parc de 5.000 distributeurs dans toute la France, dont 20% peuvent être concernés par cette grève et uniquement des distributeurs "hors site", c'est-à-dire dans des gares ou des centres commerciaux.
"Même si ça ne représente que 20% du parc, on est attentif au mouvement, et s'il y a pénurie sur des distributeurs, on prendra les décisions qui s'imposent pour qu'il n'y ait aucun impact pour nos clients", ajoutait-on à la BNP.
Du côté de la Société générale, on observait vendredi que tout dépendrait "de la durée de cette grève", et que "certains DAB étaient susceptibles d'être affectés" sur les 4.500 dont dispose la banque. AP
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