7 astuces à garder en tête pour démarrer son business - L'Express avec L'entreprise





7 astuces à garder en tête pour démarrer son business - L'Express avec L'entreprise:

(Par Tiphaine Thuillier pour LEntreprise.com, publié le 


Entreprendre seul, se lancer. Pour ceux qui hésitent encore à créer leur entreprise, qui se posent mille questions théoriques ou pratiques, l'ouvrage 44 astuces pour démarrer votre business écrit par Alain Fernandez, consultant et formateur de créateurs d'entreprises, apporte des astuces pratiques et des exemples concrets. Divisé en sept parties, l'ouvrage dispense 44 astuces pour bien commencer.
Lutte contre les idées reçues et les préventions, conseils simples pour avoir confiance en soi, clés pour réseauter et réussir durablement : ce livre aborde différentes étapes de la préparation entrepreneuriale. Voici les bonnes feuilles et 5 vérités, toujours bonnes à rappeler.
Conseil numéro 1 : Je ne me lance pas en solo pour m'enrichir rapidement
Une bonne majorité de jeunes créateurs d'entreprise n'a toujours pas cessé de croire aux contes de fées et aux héros de notre enfance. Amoureux des belles sagas, ils lisent et écoutent avec un brin de dévotion les portraits dithyrambiques d'entrepreneurs mythiques brossés par les médias au titre de la vulgarisation de l'esprit d'entreprise. Présentés comme des chevaliers des temps modernes qui auraient troqué la quête du Graal pour l'accumulation ultrarapide de millions d'euros, ces chefs d'entreprise de légende sont ainsi magnifiés pour démontrer que la fortune est accessible à qui veut bien s'en donner la peine.Sachons raison garder. S'il y a beaucoup d'appelés, il y a bien peu d'élus. Pour une toute petite dizaine d'enrichissements rapides,on ne compte plus le nombre de faillites de créateurs ayant opté pour la mauvaise voie, fascinés par les miroirs aux alouettes placés sur leur parcours.On peut parfaitement être heureux sans pour autant être préoccupé au quotidien par la recherche d'un coffre encore plus grandpour ranger ses lingots. L'enrichissement peut être une conséquence, ce n'est jamais un but.Cela ne signifie pas pour autant qu'il faudra se préparer à vivre durablement des temps de vaches maigres. Même si la course à la richesse n'est pas le principal objectif, il est bien confortable de disposer d'un revenu régulier et suffisant pour assurer ses besoins et constituer quelques réserves. Avec un bon businessmodel correctement construit, on améliore très sensiblement son quotidien.

Conseil numéro 2 : Je n'hésite plus à exprimer mes talents et à développer mes propres qualités

La multiplication des procédures est assez révélatrice du manque de confiance chronique des couches dirigeantes envers les exécutants de l'entreprise. Depuis déjà quelques décennies,les gourous du management recommandent, à juste titre, de développer l'" empowerment ". Cet anglicisme assez expressif désigne un transfert effectif du pouvoir d'actions et de décisions.Cette forme accomplie de la délégation effraie plus d'un dirigeant. Aussi cherchent-ils à la cadrer à l'aide de procédures toujours plus contraignantes. Présentées comme des guides, elles se révèlent dans les faits un véritable carcan qui entrave toutesles prises d'initiative.La multiplication des procédures en entreprise agit comme un authentique " sabot de Denver " placé sur les roues motrices de l'innovation. Ne perdons jamaisde vue que le verbe "innover" ne peut se conjuguer sans se donner la liberté de briser les règles établies.Une fois affranchi de la plupart de ces procédures sans réel fondement, l'entrepreneur indépendant évitera de s'y référer par un automatisme acquis, un réflexe conditionné, pour libérer ses capacités d'innovation.Linus Torvalds, initiateur du système Linux, le fleuron des logiciels open source, en expliquait le succès d'une formule définitive : "No method!" Les spécialistes de l'organisation du travail utilisent la métaphore du "bazar" pour désigner le mode de développement du système Linux, comparativement aux " cathédrales " plus classiques mises en place par les entreprises commerciales de l'ingénierie logicielle. À chacun de juger...

Conseil numéro 3 : Je réussirai parce que je suis d'une nature persévérante sans pour autant être entêté

Il est tellement facile d'oublier qu'une journée ne compte que vingt-quatre heures que l'on se laisse quelquefois aller à préparer des plans de travail bien trop ambitieux. C'est aussi ainsi que l'on s'engage dans les projets les plus insensés. Une fois le contrat signé, de bien longues journées de travail nous attendent. Postulat de base : tout délai annoncé à la légère devient irrémé-diablement un objectif contractuel.Le client ou les partenaires ont confiance en votre professionnalisme. Ils prennent ce délai annoncé comme argent comptant.C'est pour eux un engagement ferme et raisonnable. Celui qui, emporté par l'euphorie du moment ou trop confiant en ses capacités, a laissé libre court à son optimismepour annoncer des délais impossibles à tenir, connaîtra des moments difficiles.Chaque fois qu'il jettera un coup d'oeil à son planning, il vivra un vrai moment d'angoisse, convaincu de l'impossibilité de parvenir à tenir ses engagements, au risque de décevoir son client et d'altérer durablement sa renommée.On pourrait supposer qu'il ne s'agit là que d'erreurs de débutants, et que l'expérience nous enseigne la sagesse. Ce n'est malheureusement pas toujours démontré. Le désir d'accomplir un projet peut être si fort à certaines occasions que l'on en oublie les règles de prudence les plus élémentaires. L'expérience acquise au fil des ans est mystérieusement mise en veille pour laisser place à un optimisme en apparence inoxydable. Un peu de recul, le temps de retrouver sa capacité de jugement raisonnable et raisonnée, s'impose. Réfléchir avant de s'engager, voilà unerecommandation de bon sens que l'on ne répétera jamais assez. Remarque : dans cette courte présentation, nous n'abordons que la situation de l'entrepreneur qui sous-estime les délais. Celui qui présume de ses compétences et s'engage dans un projet trop difficile pour lui, connaîtra les mêmes désillusions.

Conseil numéro 4 : Maintenant que je suis entrepreneur indépendant, j'apporte une "vraie valeur" pour de "vrais clients"

Le seul business viable est celui qui apporte une vraie valeurpour le segment de clientèle visée. Le créateur d'entreprise sait qu'il ne vit que de ses clients. Pour que ceux-ci continuent d'acheter les services ou les produits fournis, il est en effet indispensable qu'ils y trouvent leur intérêt. Ce propos, qui peut sembler une évidence, mérite d'être utilisé comme référence pour juger du bien-fondé des actions engagées au service de l'entreprise. C'est en effet le meilleur moyen pour éviter de se fourvoyer dans des travaux et des dépenses qui s'avèrent finalement contre-productives. Pour chaque idée de développement ou d'amélioration, il est judicieux de se poserles trois questions suivantes :
- sera-t-elle utile pour améliorer mon taux de transformationdes prospects en clients ?
- sera-t-elle utile pour mieux fidéliser mes clients?
- sera-t-elle utile pour accroître mon chiffre d'affaires parclient ?
Un débutant pourrait être tenté d'ajouter une question préa-lable à ce bref crible : sera-t-elle utile pour attirer l'intérêt des prospects ? Cette question est trompeuse.Ce serait une erreur de juger de la faisabilité d'une idée en tenant compte de ce seul critère.C'est ainsi que l'on se lance dans des projets qui, quoique accrocheurs en apparence, se révèlent durablement stériles. Les prospects semblent effectivement intéressés par la démarche sans pour autant prendre la décision d'achat. On ne récoltera jamais les fruits des investissements réalisés. La finalité de l'entreprise n'est pas de trouver des idées intéressantes, mais bien de vendre un produit ou un service. Aussi, on limitera notre crible aux trois premières questions posées.

Conseil numéro 5 : Maintenant que je suis un entrepreneur indépendant, j'ai compris qu'un business model ne doit pas se transformer en une quête sans fin de fonds

La recherche du financement de son projet peut rapidement tourner au parcours du combattant tant les investisseurs sont d'une nature rétive. L'entrepreneur est optimiste. Pour lui, la réussite du projet ne fait aucun doute. L'investisseur voit l'affaire proposée sous un autre angle. Il cherche à réaliser le meilleur investissement sans être contraint de prendre des risques. Il sait pertinemment qu'un grand nombre d'entreprises fraîchement créées n'arrivent jamais à décoller. Lorsqu'on lui cite l'expression "pertes et profits", il élimine le premier terme "pertes" et neconserve que le second "profits". Pour être certain de ne jamais réaliser une opération déficitaire, il n'hésitera pas à prendre un maximum de garanties sur vos biens propres.En cas de faillite dans sa recherche d'investisseur intéressé, il est prudent de se souvenir qu'un projet d'entreprise est un projet personnel. Il est préférable d'éviter d'inciter ses proches à s'engager financièrement ou à se porter garants, au risque de mettre en péril les liens familiaux et amicaux. Laissez donc votre grand-mère tranquille, et ne mettez pas vos amis en porte-à-faux. Un proverbe espagnol résume la situation vue du côté du sollicité : "Si un ami te demande un prêtd'argent, réfléchis bien lequel des deux tu comptes perdre : ton ami ou ton argent ?" N'hésitez pas à explorer les voies de l'autofinancement en démarrant à frais réduits et en limitant au maximum les investissements. Une fois la vitesse de croisière atteinte, il sera temps de réinvestir les premiers bénéfices pour assurer le développement en totale liberté. C'est bien pour être indépendant que l'on s'engage dans l'aventure de la création d'entreprise en solo.
- Témoignage de Mélanie et de Jérémie, cogérants d'un dépôt-vente de produits de marque
"Voilà bientôt dix ans que Mélanie et Jérémie travaillent dans la même entreprise. Depuis quelques mois, la direction procède à des coupes franchesdans le personnel. Mélanie et Jérémie sont conscients qu'une place de choix leur a été réservée dans l'une des prochaines charrettes de licenciement. Décidés à prendre les devants pour ne pas rester sur la touche, ils préparent un projet d'entreprise individuelle. Après maintes séances de brainstorming, ils trouvent enfin l'idée. Ce sera un dépôt-vente spécialisé en produits de marque. Depuis la crise, les produits de seconde main retrouvent une nouvelle vie. Le constat est juste, mais l'idée n'est pas très originale. Ils lancent une étude de marché qui, selon leur propre interprétation des résultats, révèle de solides potentialités, à condition de s'installer dans une zone de chalandise libre de toute concurrence directe. Dans la foulée, ils montent lebusiness plan, puis sollicitent toutes les banques de leur région, sans grand succès. Les banques sont frileuses actuellement. Elles sont aussi clairvoyanteset notent d'un coup d'oeil qu'il s'agit d'un projet difficile. Après maintes pérégrinations, ils rentrent bredouilles et dépités. Plutôt que de reconsidérer la faisabilité de leur projet, ils restent bloqués sur la question des fonds. Ils décident de mettre dansle pot commun leurs économies personnelles et la mère de Jérémie accepte de lui donner par anticipation une partie de l'héritage qui devra lui revenir. Cependant, la somme recueillie ne permet pas d'acheter le stock et de prendre un bail dans une rue commerçante. Ils oublient les recommandations de l'étude de marché et optent pour un local situé dans une rue secondaire, totalement à l'écart de la zone de chalandise. Ils ont réservé une part du budget pour quelques opérations de marketing, afin d'initier le bouche-à-oreille, seul moyen d'attirer les clients. Mais ce n'est pas suffisant. Pour que les éventuels clients se détournent de leurs lieux d'achats habituels et fassent l'effort de visiter cette boutique, encore faut-il qu'ils sachent y trouver une offre originale et intéressante. Mélanie et Jérémiene proposent toujours pas un avantage concurrentiel clair et net. Comme c'était prévisible depuis le début, l'affaire ne dure pas. Ils déposent le bilan quelques mois plus tard.

Conseil numéro 6 : Maintenant que je suis entrepreneur indépendant, j'ai tout intérêt à ne pas rester seul

En entreprise, il n'est guère difficile de trouver sa place au sein d'un réseau relationnel formel. Dès notre prise de poste, on intègre une équipe et l'on établit d'indispensables relations avec les autres acteurs de l'entreprise, ne serait-ce que pour les obligations de services. Ensuite, les atomes crochus font la différence et les personnalités compatibles nouent des relations plus personnelles, plus intimes. Une fois installé en indépendant, il dépend de chacun de faire l'effort de lancer les actions pour construire son réseauprofessionnel, au risque de rester totale-ment isolé.Quelle que soit l'activité engagée, il n'est guère possible d'exercer correctement son office sans établir d'étroites relations avec les autres professionnels exerçant un métier similaire ou connexe. C'est le seul moyen de rester en phase avec son métier et les attentes des clients. C'est aussi l'occasion de comparer ses impressions, de confronter ses connaissances et de nouer des partenariats afin de répondre à des offres plus conséquentes. Bref, la participation à un réseau relationnel professionnel est un impératif dès qu'il s'agit d'entreprendre en indépendant.
Conseil numéro 7 : Comme j'ai envie de vivre longtemps de ma nouvelle activité, je fuis le compliqué et je recherche la simplicité
Dans une dynamique d'amélioration professionnelle, la recherche continue de la simplicité est probablement le meilleur guide pour s'approcher d'une certaine idée de la perfection. La simplicité n'est pas un synonyme de la facilité, loin s'en faut. Il n'est pas facile de faire simple. La simplicité, c'est plutôt l'antidote du compliqué.Rechercher la simplicité, ce n'est pas non plus réduire le complexe en appliquant un schéma simpliste.C'est au contraire éliminer le superflu, qui masque les relations entre les composants, pour identifier et mettre en évidence les fondamentaux, la structure primaire des choses. C'est un effort de synthèse qui impose d'éliminer tous les bruits qui gênent lacompréhension ou entravent la réalisation. La recherche de la simplicité est indispensable à tous les niveauxd e son action professionnelle. Que ce soit pour se présenter, pour intégrer les réseaux de partenaires, pour bâtir son business model ou pour réaliser un produit ou un service, on choisiratoujours la voie de la simplicité. Les documents sont clairs et les argumentaires brefs et précis. L'interlocuteur comprend sans effort le message communiqué. Paradoxalement, il arrive quelquefois que l'on soit en affaires avec des clients ou des parte-naires particulièrement enclins à privilégier les solutions un peu tarabiscotées. Vraisemblablement, ils s'imaginent qu'ils valorisent ainsi leur problème qui ne peut être qu'original et donc ardu. Intuitivement, ils confondent la simplicité avec la facilité. Il sera alors difficile de proposer une solution et de justifier ses prix sans se livrer à un véritable travail d'éducation. Dans ce cas," faire compliqué " est bien plus vendeur...
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