Histoire des bourses de valeurs - Wikipédia



source Histoire des bourses de valeurs - Wikipédia:
Dans les années 2000, la Bourse est accusée de détourner de l'industrie des jeunes diplômés d'écoles d'ingénieurs (PolytechniqueCentraleMines) et de commerce (HECEDHECEssec,ESCP) optant pour des carrières financières, loin des missions567 commerciales ou industrielles auxquelles les préparait leur enseignement: certaines écoles voient 20% des effectifs entrer dans la finance568.



Ses détracteurs lui reprochent par la même occasion de nuire à l'industrie car nombre d'entreprises font monter leur action à court terme, en dopant la rentabilité des capitaux propres par la réduction de ces capitaux propres, aggravant l'innefficience des marchés boursiers à court terme, mise en lumière par l'économiste Robert Shillerprix Nobel d'économie 2013569. Trois méthodes sont utilisées: rachats d'actions, dividendes supérieurs aux bénéfices, et fusions et acquisitions réalisées à crédit. Ces trois méthodes recherchent l'effet de levier, pour obtenir une rentabilité des capitaux propres supérieure à la rentabilité économique570. Revers de la médaille, la sous-capitalisation qui en résulte. Elle peut entraîner un effet de massue. Cette politique augmente la volatilité de la rentabilité, et donc du cours de bourse, permettant des plus-value de court terme aux initiés.
Les rachats d'actions ont représenté un niveau record de 761,8 milliards de dollars571, au cours de l'année 2007, pour les seuls États-Unis, selon les Birinyi Associates. Les précédents records dataient de 1987 et 2000, deux années précédant aussi un krach. Une étude publiée en juin 2011 par Fortuna Advisors pour le TIAA-CREF montre que le retard d'investissement des sociétés qui privilégient les rachats d'actions ou les dividendes se traduit par de plus mauvaises performances boursières sur une période de dix ans572, mais sur trois ans (2010 à 2012), leurs progression dépasse de 29% celui des autres actions573Microsoft annonce à lui seul 40 milliards de rachats d'action574, mais il dispose d'une trésorerie de 70 milliards.
Pour tenter d'encadrer cette tendance, au moins dans le secteur bancaire, et garantir aux entreprises un niveau minimum de capitaux propres, permettant d'assurer la solidité financière et la pérénnité du crédit, le Comité de Bâle a travaillé à la conclusion des Accords de Bâle qui décident de fixer un Ratio Cooke, exigeant un minimum de capitaux propres représentant 8% des actifs. Plusieurs versions se succèdent, Bâle I en 1988Bâle II en 2010 et Bâle III en préparation.
Une étude a montré que les dirigeants d'entreprise privilégient le recours à la dette quand ils ont une vision optimiste, car ils veulent profiter au maximum du potentiel d’appréciation de l'action enbourse575. Inversement, en cas de vision pessimiste, ils préfèrent augmenter les capitaux propres. En France, la période 1987-1994 est marquée par une forte hausse du taux de capitaux propres, jusqu’en 1994, puis une baisse576. Le droit fiscal a commencé à étudier le recours à l’emprunt, car il génère des des flux d'intérêt vers des pays à fiscalité privilégiée, ce qui a rapproché les enjeux de la sous-capitalisation de ceux des déplacements de bénéfices vers l’étranger577.
Face à ces stratégies risquées, l'approche par les capitaux propres en risque578 permet une prévention. Renforcer les capitaux propres permet d’absorber les pertes, en cas d’accident de parcours, et de protéger les créanciers, contribuant ainsi à une croissance durable. En cas de fusions et acquisitions à crédit, les créanciers calculent un plafond d'endettement, en principe égal à 50% : le montant emprunté ne doit pas excéder celui des capitaux propres579 et donc la moitié du passif financier. Les règles financières veulent que les industries très cycliques580 comme l'acier se contentent d'un endettement « faible, voire négatif »580, pour limiter les risques d'effet de massue dans le bas du cycle économique.
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