une partie du traffic des données dans le monde en temps réel
Digital Attack Map:
Google et Arbor Networks viennent de publier une carte qui permet de visualiser les plus importantes cyberattaques dans le monde en temps réel. La carte suit plus précisément les attaques par déni de service (DDoS), lors desquelles un nombre important de machines travaillent ensemble pour surcharger et ficher en l'air un serveur web donné.
Google et Arbor Networks viennent de publier une carte qui permet de visualiser les plus importantes cyberattaques dans le monde en temps réel. La carte suit plus précisément les attaques par déni de service (DDoS), lors desquelles un nombre important de machines travaillent ensemble pour surcharger et ficher en l'air un serveur web donné.
Le but est généralement de rendre inaccessible un site ou un service web, ou de le ralentir au point de le rendre inutilisable. En expliquant son outil de visualisation, Google décrit les attaques DDoS des agressions contre la démocratie et la liberté d'expression:
«Les attaques par déni de service (DDoS) peuvent être utilisées pour rendre des informations importantes inaccessibles pour la planète. Des sites couvrant des élections sont mis hors-ligne pour influencer les résultats, des sites de médias sont attaqués pour censurer des articles, et des entreprises sont mises hors-ligne par des concurents voulant rester en tête. Protéger l'accès à l'information est important pour Internet et important pour la liberté d'expression.»
Tout ceci est vrai. Mais Google oublie de mentionner que des attaques DDoS sont également souvent utilisées par des dissidents en guise de manifestation politique. En 2010, Evgeny Morozov explorait leur potentiel en tant que forme légitime de désobéissance civile, après une série d'attaques très médiatisées du collectif de hackers Anonymous (sa conclusion était que les attaques d'Anonymous n'étaient pas des formes légitimes de désobéissance civile, mais que d'autres types d'attaques DDoS pouvaient l'être).
Google, cependant, ne voit pas de zones grises en la matière. Sa carte est présentée comme faisant partie d'une nouvelle liste d'«outils pour la libre expression» offerts par Google par bonté entreprenariale-pour-bénéficier-à-l-humanité. Il y a sûrement une part d'altruisme là-dedans. Mais c'est également facile de voir comment une des entreprises les plus importantes et les plus rentables d'Internet pourrait avoir un intérêt personnel à mettre tout ce qui perturbe un Internet sans problème dans le même sac étiquetté«attaques contre la liberté d'expression», pour reprendre les termes du directeur de Google Ideas Jared Cohen. Dans le meilleur des cas, cette approche est paresseuse et simpliste. Dans le pire, c'est un tour de passe-passe fourbe et intéressé.
Tout cela ne change rien au fait que, d'un point de vue de visualisation pure, cette carte est très chouette. Vous pouvez la voir en temps réel ici. Et voilà quelques clichés postés par Google et Arbor Networks pour souligner de récents pics d'attaques visant ou provenant de plusieurs pays.
Will Oremus
Traduit par C.D.
source slate.fr
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