45.000 salariés de Pôle emploi étaient en grève
Publié le mardi 20 octobre 2009 à 14H22
Taux de grévistes record à Pôle emploi
Plus du tiers des mardi, la plus forte mobilisation pour l'amélioration des conditions de travail au sein du nouveau service public de l'emploi, créé cette année.
© 2009 Thomson Reuters / Eric Gaillard
PARIS (Reuters) - Plus du tiers des 45.000 salariés de Pôle emploi étaient en grève mardi, la plus forte mobilisation pour l'amélioration des conditions de travail au sein du nouveau service public de l'emploi, créé cette année.
Le taux de grévistes était de 34,5% en milieu de journée selon Pôle emploi et de 40% selon les organisations syndicales.
Sur les 1.500 agences en France, 322 étaient fermées, a annoncé la direction de l'administration.
"Le ras-le-bol est réel, et pour des raisons financières certains n'ont pas participé au mouvement", a dit à Reuters Stéphane Guillou, de la CGT. "Ce n'est pas le premier appel que l'on fait mais c'est celui qui a le plus de succès."
Le 5 janvier, lors de l'ouverture du nouvel organisme issu de la fusion de l'ANPE et des Assedic, la direction de Pôle emploi avait fait état de 19% de grévistes. Ils étaient légèrement moins nombreux lors d'une deuxième grève le 18 juin.
Sept des neuf syndicats de Pôle emploi ont appelé les salariés à se mettre en grève ce mardi.
Les syndicats devaient être reçus à 15h00 au ministère de l'Economie et de l'Emploi.
"On craint un épuisement qui mène à des actes désespérés", a dit Stéphane Guillou, qui dénonce l'absence de formation et la précarité des locaux.
Depuis le début de l'année, selon les syndicats, un suicide a été enregistré parmi les agents ainsi que cinq tentatives de suicide.
"Il est urgent d'agir pour éviter de créer un nouveau France Télécom", dit le Parti socialiste dans un communiqué.
La semaine dernière, le secrétaire d'Etat chargé de l'Emploi, Laurent Wauquiez, a annoncé que les plateformes téléphoniques de Pôle emploi, créées mi-août pour alléger le travail des agences saturées, seraient maintenues et élargies.
Les personnes recrutées cet été pour des CDD de six mois sur les plateformes passeront ainsi en CDI.
Interrogé mardi sur France Inter, Laurent Wauquiez a refusé de faire une pause dans la fusion ANPE-Assedic, ce que réclament les syndicats.
"C'est un grand chantier qu'on ne doit pas arrêter mais sur lequel on doit prendre le temps d'adapter notre méthode, en fonction des difficultés qu'on rencontre dans la crise", a-t-il dit.
Assurant que les méthodes de gestion du personnel de Pôle emploi n'étaient pas comparables avec celles de France Télécom, Laurent Wauquiez a néanmoins annoncé qu'un questionnaire serait adressé aux agents à partir du mois de novembre.
Depuis lundi, les salariés de France Télécom, entreprise confrontée depuis près de deux ans à plusieurs suicides, peuvent répondre à un questionnaire sur leur mal-être au travail.
Clément Guillou, édité par Yves Clarisse
© Thomson Reuters 2009. Click for Restrictions.
Taux de grévistes record à Pôle emploi
Plus du tiers des mardi, la plus forte mobilisation pour l'amélioration des conditions de travail au sein du nouveau service public de l'emploi, créé cette année.
© 2009 Thomson Reuters / Eric Gaillard
PARIS (Reuters) - Plus du tiers des 45.000 salariés de Pôle emploi étaient en grève mardi, la plus forte mobilisation pour l'amélioration des conditions de travail au sein du nouveau service public de l'emploi, créé cette année.
Le taux de grévistes était de 34,5% en milieu de journée selon Pôle emploi et de 40% selon les organisations syndicales.
Sur les 1.500 agences en France, 322 étaient fermées, a annoncé la direction de l'administration.
"Le ras-le-bol est réel, et pour des raisons financières certains n'ont pas participé au mouvement", a dit à Reuters Stéphane Guillou, de la CGT. "Ce n'est pas le premier appel que l'on fait mais c'est celui qui a le plus de succès."
Le 5 janvier, lors de l'ouverture du nouvel organisme issu de la fusion de l'ANPE et des Assedic, la direction de Pôle emploi avait fait état de 19% de grévistes. Ils étaient légèrement moins nombreux lors d'une deuxième grève le 18 juin.
Sept des neuf syndicats de Pôle emploi ont appelé les salariés à se mettre en grève ce mardi.
Les syndicats devaient être reçus à 15h00 au ministère de l'Economie et de l'Emploi.
"On craint un épuisement qui mène à des actes désespérés", a dit Stéphane Guillou, qui dénonce l'absence de formation et la précarité des locaux.
Depuis le début de l'année, selon les syndicats, un suicide a été enregistré parmi les agents ainsi que cinq tentatives de suicide.
"Il est urgent d'agir pour éviter de créer un nouveau France Télécom", dit le Parti socialiste dans un communiqué.
La semaine dernière, le secrétaire d'Etat chargé de l'Emploi, Laurent Wauquiez, a annoncé que les plateformes téléphoniques de Pôle emploi, créées mi-août pour alléger le travail des agences saturées, seraient maintenues et élargies.
Les personnes recrutées cet été pour des CDD de six mois sur les plateformes passeront ainsi en CDI.
Interrogé mardi sur France Inter, Laurent Wauquiez a refusé de faire une pause dans la fusion ANPE-Assedic, ce que réclament les syndicats.
"C'est un grand chantier qu'on ne doit pas arrêter mais sur lequel on doit prendre le temps d'adapter notre méthode, en fonction des difficultés qu'on rencontre dans la crise", a-t-il dit.
Assurant que les méthodes de gestion du personnel de Pôle emploi n'étaient pas comparables avec celles de France Télécom, Laurent Wauquiez a néanmoins annoncé qu'un questionnaire serait adressé aux agents à partir du mois de novembre.
Depuis lundi, les salariés de France Télécom, entreprise confrontée depuis près de deux ans à plusieurs suicides, peuvent répondre à un questionnaire sur leur mal-être au travail.
Clément Guillou, édité par Yves Clarisse
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