Le secret industriel bien gardé des piles alcalines : elles sont rechargeables ! | Mr Mondialisation

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Les industriels de la pile nous l’avaient bien caché : les piles alcalines dites à usage « unique » seraient en fait rechargeables. Des chercheurs, energy-hackers, ont déterré un brevet de 1980 tombé dans le public mais surtout aux oubliettes. Ils espèrent aujourd’hui l’utiliser pour remettre au goût du jour la trouvaille de Karl Kordesch, le scientifique qui démontra à l’époque que de telles piles pouvaient être rechargées. De cette découverte est né le projet Regen-Box, qui a fait l’objet d’un financement participatif discret mais réussi sur Ulule.
Un brevet de 1980 tombé dans l’oubli
En 1980, Karl Kordesch, ingénieur émérite qui a participé à l’invention de la première pile alcaline sèche et, en outre, à la mission Apollo, affirmait déjà qu’il était possible de recharger les piles dites à usage « unique ». Pour cela, il suffit en fait de produire des piles un poil plus résistantes au niveau des joints et des séparateurs, et d’y inclure un absorbeur d’hydrogène. On évite ainsi les risques associés à la recharge comme les coulures ou les explosions. Mais surtout, il aurait été possible de réutiliser des milliards de piles depuis tout ce temps, et leur éviter ainsi de finir trop rapidement dans une décharge, avec le coût environnemental que l’on connait.
Déterrer le passé pour construire le futur
Dans une optique de recyclage bien en phase avec les tendances et les nécessités écologiques actuelles, le collectif Paléo-Énergétique s’est donné pour mission de recycler, non pas seulement les piles, mais aussi les connaissances. Ce collectif composé de personnalités hétéroclites qui réunit ingénieurs, designers, scientifiques, ou encore sociologues et hackers, s’est donné pour mission d’aller déterrer des brevets tombés dans le domaine public. Leur but ? « Écrire une contre-histoire de l’énergie ». Ils souhaitent pour cela ressusciter les techniques disparues, et montrer à tous que l’innovation, scientifique ou sociale, peut venir du passé.
Ainsi, le collectif agit comme un véritable groupe d’archéologues à la recherche de techniques oubliées, d’innovations passées à la trappe, englouties par les flots de la logique marchande, ou n’ayant pas connu le succès espéré. Avec le projet de l’Atelier 21 et la RegenBox, le collectif montre sa volonté de s’ancrer dans une démarche éco-responsable, qui lutte contre l’obsolescence énergétique, mais aussi contre celle des idées.
Chaque année, ce sont près de 60 millions de piles qui sont vendues en France, ce qui représente33 000 tonnes de déchets directement dues à l’usage des piles alcalines. Alors que la récupération des piles est une obligation légale en France, seulement un tiers de celles-ci sont envoyées au recyclage. Le reste finit dans nos poubelles, ou pire, dans la nature. Ces jets désinvoltes coutent cher à l’environnement : les piles et les accumulateurs contiennent une part considérable de métaux lourds, qui, une fois dans la nature, se dispersent jusqu’aux nappes phréatiques. Le mercure, le lithium ou le nickel contenu dans les piles ont des conséquences directes sur l’environnement, et la vie humaine et animale. Au niveau de leur production, les piles à usage unique dévoilent aussi une aberration écologique : il faut 50 fois plus d’énergie pour produire une pile que ce qu’elle ne sera jamais capable de fournir. Vivement qu’on puisse à nouveau recharger les piles alcalines grâce à Regenbox !

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