Face à la "surveillance de masse", OVH, Gandi, Ikoula menacent de se délocaliser
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Le motif de la contestation est clair. Dans un communiqué commun, les hébergeurs expliquent : « imposer aux hébergeurs français d'accepter une captation en temps réel des données de connexion et la mise en place de boîtes noires aux contours flous dans leurs infrastructures, c'est donner aux services de renseignement français un accès et une visibilité sur toutes les données transitant sur les réseaux. » Ils jugent qu'en l'état actuel, le texte peut aboutir à la mise en place d'une « surveillance de masse ».
Les sociétés ajoutent que le risque que ce système provoque des dérives est important. Plus précisément, ces hébergeurs craignent pour leur activité et leur réputation : « les entreprises et les particuliers choisissent un hébergeur sur des critères de confiance et de transparence, qu'il ne sera plus possible de respecter car seuls les services de l'État auront, directement ou indirectement, le contrôle et la connaissance de ces données ».
En conséquence, les hébergeurs menacent de devoir déménager leurs infrastructures, leurs investissements ainsi que leurs collaborateurs « là où nos clients voudront travailler avec nous ».