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A Grenoble, premiers tests de nanotechnologies sur des cerveaux humains en 2013 - High-tech:


A Grenoble, premiers tests de nanotechnologies sur des cerveaux humains en 2013

Créé le 02-11-2012 à 10h31 - Mis à jour le 05-11-2012 à 17h58

Ce laboratoire soutenu par le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) et le CHU de Grenoble a obtenu cet été l'accord de l'Agence nationale de sécurité du médicament pour tester en 2013 des micro-puces implantées dans le cerveau humain. Objectif: traiter la maladie de Parkinson, la tétraplégie ou la dépression.

Un Français sur dix a déjà pris un congé pour cause de dépression. (Sipa)
Un Français sur dix a déjà pris un congé pour cause de dépression. (Sipa)

DISCRÉTION. Faire marcher un tétraplégique, changer l'humeur d'un dépressif ou encore éliminer les tremblements d'un malade de Parkinson grâce à un boîtier implanté dans le cerveau sont quelques-uns des projets développés en toute discrétion par un laboratoire grenoblois.
Répartis le long d'un couloir, six chambres encore vides et un bloc opératoire occupent le rez-de-chaussée du laboratoire flambant neuf, à l'allure austère et à l'accès ultra-sécurisé sur la presqu'île scientifique de Grenoble.
Baptisé Clinatec, le laboratoire soutenu par le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) et le CHU de Grenoble a obtenu cet été l'accord de l'Agence nationale de sécurité du médicament pour procéder à ses premiers essais sur l'homme après environ cinq ans de recherche.
Début 2013, dans la clinique où se côtoient une soixantaine d'ingénieurs, médecins et biologistes spécialisés dans les nanotechnologies, les patients volontaires se prêteront à "l'un des projets les plus prometteurs" du laboratoire, intitulé Interface cerveau-machine, annonce son directeur François Berger.

ELECTRODES. Le programme consiste à implanter à la surface du cerveau d'un tétraplégique un minuscule boîtier contenant des électrodes. Les micro-puces enregistrent l'activité cérébrale du patient et la transforment en mouvement par le biais d'un bras ou d'une jambe robotisés. Lorsqu'un handicapé pense à lever le bras, il émet des signaux électriques qui sont captés par le boîtier puis analysés par un logiciel, lequel active le bras ou la jambe articulés.
Des essais sur des singes et des cochons, dans un étage du bâtiment, "n'ont montré aucun effet secondaire", affirme François Berger, professeur en biologie cellulaire.
Parallèlement à ce projet, les chercheurs travaillent à la miniaturisation des composants utilisés dans la neurostimulation cérébrale mise au point il y a une vingtaine d'années par l'un des artisans de Clinatec, le neurochirurgien grenoblois Alim-Louis Benabid.

PARKINSON. Membre de l'Académie des sciences, il a développé une technologie permettant, grâce à l'envoi d'une fréquence électrique dans certaines zones du cerveau, de faire disparaître les tremblements des malades de Parkinson.
"L'enjeu aujourd'hui est d'affiner les zones du cerveau excitées grâce à des électrodes plus petites mesurant moins d'un millimètre, afin d'être plus efficace et de soigner d'autres maladies", souligne M. Berger évoquant à demi-mot les dépressions graves et les troubles du comportement.
Si on estime à environ 150.000 le nombre des personnes atteintes en France de la maladie de Parkinson, la neurostimulation profonde ne concerne que 5 à 10% des malades en raison des nombreuses contre-indications, tient à nuancer l'association France Parkinson.
"Je peux à nouveau conduire sur de courtes distances, me déplacer sans aide et je suis passé d'une vingtaine de médicaments par jour à plus que quatre", témoigne Jean-Jacques Garnier opéré en juillet 2011.
"Cette technique est une réussite extraordinaire", reconnaît la directrice de France Parkinson, Mathilde Laederich. "On peut cependant regretter l'absence d'une base de données recensant les effets secondaires (...) telles que des chutes imprévisibles et des difficultés d'élocution très invalidantes", poursuit-elle.

MANIFESTATION. Le collectif grenoblois Pièces et main d'oeuvre, qui avait rassemblé en janvier dernier, à l'inauguration de Clinatec, une centaine de manifestants, craint de son côté une nouvelle"porte ouverte vers la production de robots humains".
Pour ce groupuscule, qui fustige "la tyrannie technologique" et l'absence de transparence, les expériences de Clinatec sont "un pas de plus vers l'homme-machinetoujours plus performant et compétitif", estime l'un de ses représentants qui refuse de donner son nom.

AD avec AFP
Sciences et Avenir
2/11/2012

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