Logiciel de police

Devant l'ampleur de la polémique prise autour du logiciel de police Ardoise, Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur, a décidé de suspendre son expérimentation. Elle souhaite réfléchir à la pertinence des critères retenus pour cet outil de travail censé faciliter les enquête de la police et de la gendarmerie.

Selon Reuters qui a contacté le ministère, la réflexion va durer "quelques semaines". "On prendra des décisions d'éventuelles modifications du fichier, qui sera transmis à la Cnil et au Conseil d'Etat avant toute mise en oeuvre", a-t-on précisé du côté de la Place Beauvais. Mais "les renseignements sont les mêmes que ceux du logiciel actuel."

La semaine dernière, la Commision nationale Informatiques et Libertés avait adressé un courrier à Michèle Alliot-Marie pour "lui demander des éclaircissements". L'institution gardienne de la vie privée avait émis des réserves sérieuses vis-à-vis de ce logiciel qui présente des rubriques tendancieuses comme "homosexuel" ou "handicapé".

Vaste regroupement de fichiers en cours

Elle avait été alertée par des associations comme le Collectif contre l’homophobie, les Oubliés de la mémoire et le FLAG (policiers gays et lesbiens). La Haute autorité de lutte contre les discriminations (Halde) s'était également inquiétée de l'exploitation de ce logiciel considérée comme une dérive.

Ardoise est un acronyme pour "Application de recueil de la documentation opérationnelle et d'information statistique sur les enquêtes". Ce système est appelé à remplacer le "Logiciel de rédaction des procédures" (LRP) datant de 1995. Un renouvelle d'outil qui intervient dans le cadre de la mise en œuvre du futur fichier Ariane qui regroupera les fichiers STIC (police nationale) et JUDEX (gendarmerie nationale).

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